Construction durable : pourquoi Ambiente choisit la paille pour agrandir son espace de travail
Même pas peur du Loup, Ambiente teste la paille pour agrandir son espace !
Utilisée pour construire et isoler par nos ancêtres, la paille a été remplacée par un matériau né de la révolution industrielle, la brique. Mais face aux enjeux environnementaux, la paille qui est une ressource abondante, locale et saine, revient en force dans la construction. Ce n’est pas étonnant que la France, grosse productrice de céréales, soit devenue la filière paille la plus dynamique en Europe. Avec ses multiples qualités environnementales, la paille est le matériau idéal pour agrandir notre bureau.
Revenons sur les multiples avantages de la paille
Jusqu’à la fin du 19ème siècle, les toitures végétales étaient de coutume à l’ouest de Paris. Encore aujourd’hui, les chaumières ponctuent le paysage normand. Les couvertures de chaume vont disparaître au profit des toitures en tuile et ardoise. Mais l’utilisation de la paille de blé dans la construction ne s’est pas arrêtée aux toitures. Sa grande disponibilité, son faible coût, et sa performance thermique font de ce matériau biosourcé l’isolant idéal. Pour preuve, en France la plus vieille maison isolée en paille date de 1921. Située au sud de Paris, la Maison Feuillette n’a pas bougé et d’après des prélèvements sa paille est en excellent état. À travers cet exemple, la durabilité de la paille n’est plus à démontrer. Et que dire de son empreinte carbone, si ce n’est que non transformée, la paille est l’isolant ayant la plus faible énergie grise. L’expérimenter pour la construction de notre extension était une évidence !
Du bois et de la paille pour notre extension
La paille peut être utilisée soit comme matériau structurant soit comme un matériau de remplissage isolant. Pour notre extension, les bottes de paille sont insérées et compactées dans l’ossature bois. Les murs en bois local ont été fabriqués dans l’atelier de la Charpenterie de Mars. Cette technique a permis de construire rapidement nos nouveaux murs et de s’affranchir des contraintes climatiques. En quelques jours, les charpentiers ont dessiné notre extension. En comparaison, le remplissage avec des bottes de paille dans l’ossature non-traversante a été plus difficile à mettre en œuvre. Si une majorité des bottes ont facilement rempli leur place, d’autres ont dû être découpées pour s’adapter. Pour monter le mur, les bottes ont été mises sous tension par des sangles. Une fois dessanglées, les bottes remontent pour bloquer la dernière. Chacune d’elles a été ajustée à l’aide d’un gros marteau en bois appelé le persuadeur.
Pour assurer la parfaite étanchéité et respiration des façades extérieures, elles sont enduites à la chaux naturelle. Des tests menés par le Réseau Français de la Construction Paille (RFCP) montrent qu’une fois enduite, la paille obtient une résistance au feu de classification B s1 d0. Ce qui signifie :
➜ B = faiblement combustible
➜ s1 = ne dégage pas de fumée
➜ d0 = ne produit aucune gouttelette ou débris enflammés
Une fois les croyances et les peurs dépassées, la construction en paille n’offre plus que des avantages ! D’après le RFCP, ‘500 et 1 000 projets paille sont concrétisés chaque année et leur nombre total tourne vraisemblablement autour de 10.000 dans l’Hexagone’.
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Bottes en paille insérées dans l’ossature bois
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Pose de l’enduit à base de chaux naturelle